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Où observer les macareux moines en Islande ?

Symbole aviaire de l’Islande, le macareux moine, avec son bec coloré et sa démarche comique, attire chaque année des milliers de voyageurs et de photographes. Cet oiseau marin, surnommé le clown des mers, passe la majeure partie de sa vie en haute mer, ne revenant à terre que pour une brève mais intense saison de reproduction. Pour avoir le privilège d’observer ces créatures fascinantes, il est essentiel de connaître non seulement les lieux où ils établissent leurs colonies, mais aussi le calendrier précis de leur présence sur l’île de glace et de feu. S’il est possible de les apercevoir lors d’excursions en mer, l’observation depuis la terre ferme, au plus près de leurs terriers, offre une expérience inoubliable et immersive.

Les meilleurs moments pour observer les macareux

Les meilleurs moments pour observer les macareux

La réussite d’une session d’observation des macareux dépend entièrement du timing. Leur présence sur les côtes islandaises est saisonnière et dictée par un cycle de reproduction immuable. Comprendre ce calendrier est la première étape pour planifier un voyage qui coïncide avec leur retour à terre.

Le cycle de vie annuel du macareux

Les macareux moines sont des oiseaux pélagiques, ce qui signifie qu’ils passent l’automne et l’hiver en plein océan Atlantique. Ils ne rejoignent les côtes que pour la nidification. Les premiers individus arrivent généralement sur les côtes islandaises vers la mi-avril. Ils passent les premières semaines à retrouver leur partenaire, souvent le même d’une année sur l’autre, et à préparer leur nid. Ce dernier est un terrier, parfois creusé par leurs soins, pouvant atteindre jusqu’à deux mètres de profondeur dans le sol meuble au sommet des falaises. La ponte d’un œuf unique a lieu en mai, suivie d’une période d’incubation d’environ quarante jours. C’est durant les mois de juin et juillet que l’activité est à son comble, lorsque les parents effectuent d’incessants allers-retours entre la mer et le nid pour nourrir leur poussin, appelé macareux juvénile. Dès la mi-août, les oiseaux commencent à quitter les colonies pour leur long hiver en mer.

Calendrier d’observation

Pour maximiser vos chances de voir les macareux dans les meilleures conditions, il est utile de se référer à un calendrier simplifié de leur activité. Le pic d’observation se situe clairement au cœur de l’été islandais.

Mois Activité principale des macareux Qualité de l’observation
Avril Arrivée et formation des couples Moyenne : les oiseaux sont présents mais souvent en mer.
Mai Préparation des nids et ponte Bonne : les colonies se forment.
Juin Incubation et nourrissage Excellente : activité maximale autour des terriers.
Juillet Nourrissage intensif du poussin Excellente : les adultes sont très visibles.
Août Départ progressif des colonies Moyenne à faible : les oiseaux quittent les falaises.

Une fois la période idéale identifiée, le choix du site devient l’élément crucial pour une rencontre réussie avec cet oiseau emblématique.

Les sites incontournables pour voir les macareux en Islande

Les sites incontournables pour voir les macareux en islande

L’Islande abrite environ 60% de la population mondiale de macareux moines de l’Atlantique, ce qui en fait la destination numéro un pour leur observation. Les colonies sont réparties tout autour de l’île, mais certains sites se distinguent par la taille de leur population et la facilité d’accès pour les observateurs.

Une répartition sur tout le littoral

Des falaises vertigineuses des fjords de l’ouest aux îles volcaniques du sud, les macareux trouvent refuge dans des environnements variés. Chaque région offre une expérience différente. Le sud est facilement accessible depuis Reykjavik, l’est propose des rencontres plus intimes dans des villages reculés, tandis que le nord et l’ouest offrent des paysages sauvages et des colonies massives. L’un des sites les plus spectaculaires, souvent considéré comme la capitale européenne de l’observation d’oiseaux marins, se trouve dans les fjords de l’ouest.

Les falaises de Látrabjarg, un site d’exception

Situées à l’extrémité ouest de l’Islande, les falaises de Látrabjarg sont un lieu de pèlerinage pour les ornithologues. S’étendant sur quatorze kilomètres et atteignant jusqu’à 440 mètres de hauteur, elles accueillent des millions d’oiseaux, dont plusieurs centaines de milliers de macareux. Ce qui rend ce site si particulier, c’est la relative accoutumance des oiseaux à la présence humaine. Il est possible de les approcher à quelques mètres seulement, à condition de rester prudent au bord de la falaise. C’est l’endroit idéal pour la photographie, car les macareux, leur bec rempli de lançons, se posent souvent près de leur terrier avant de s’y engouffrer.

Après ce détour par l’ouest, la côte sud de l’île révèle également des trésors pour les amateurs de macareux, avec des sites plus accessibles mais tout aussi fascinants.

Les falaises à explorer sur la côte sud

La côte sud de l’Islande, célèbre pour ses plages de sable noir, ses cascades et ses glaciers, est aussi un lieu privilégié pour l’observation des macareux. Plusieurs sites majeurs y sont concentrés, facilement accessibles depuis la route circulaire.

Le promontoire de Dyrhólaey

Près du village de Vík, le promontoire de Dyrhólaey, avec sa monumentale arche de lave creusée par l’océan, est un point de vue exceptionnel. Les macareux nichent sur les flancs herbeux de la falaise. Le site offre une double perspective : une vue plongeante sur les vagues s’écrasant sur la plage de Reynisfjara et une proximité avec les nids de macareux. Attention cependant, l’accès à certaines parties du promontoire peut être restreint, voire totalement fermé, durant la période de nidification la plus sensible en mai et juin pour ne pas déranger les oiseaux.

Les îles Vestmann, le royaume des macareux

Accessibles par un court trajet en ferry, les îles Vestmann (Vestmannaeyjar) abritent la plus grande colonie de macareux moines au monde. L’île principale, Heimaey, est le point de départ des observations. C’est à la pointe sud, à Stórhöfði, que la concentration d’oiseaux est la plus impressionnante. Des sentiers permettent de longer les falaises où des dizaines de milliers de macareux s’affairent. C’est un spectacle sonore et visuel inoubliable.

La réserve naturelle d’Ingólfshöfði

Pour une expérience plus exclusive, la réserve naturelle d’Ingólfshöfði est une option de choix. Cette presqu’île isolée n’est accessible qu’en tracteur tirant une remorque, une aventure en soi. La visite, obligatoirement guidée, permet de découvrir une faune riche, où les macareux cohabitent avec d’autres espèces comme le grand labbe. Le nombre limité de visiteurs garantit une observation paisible et respectueuse de l’environnement.

Si le sud regorge de sites célèbres, l’est de l’Islande offre une alternative plus confidentielle mais tout aussi spectaculaire.

Découverte des fjords de l’est et leurs colonies

Moins fréquentés que la côte sud, les fjords de l’est de l’Islande cachent des paysages d’une beauté brute et des villages de pêcheurs pittoresques. C’est dans ce cadre reculé que se trouve l’un des meilleurs sites d’observation de macareux du pays, réputé pour sa proximité avec les oiseaux.

Borgarfjörður Eystri : l’observation facilitée

Le petit village de Borgarfjörður Eystri est un véritable havre de paix. À quelques pas du port se trouve la petite péninsule de Hafnarhólmi, qui abrite une colonie florissante de macareux. Ce qui rend ce site unique, ce sont les infrastructures mises en place pour les visiteurs. Des plateformes d’observation en bois et des escaliers permettent de s’approcher des terriers sans jamais déranger les oiseaux ni piétiner leur habitat. On peut y passer des heures à observer leur comportement, à les voir atterrir maladroitement ou interagir entre eux. C’est sans doute l’endroit le plus sûr et le plus facile pour une observation rapprochée.

De l’est, le voyage se poursuit vers les territoires septentrionaux de l’île, où l’aventure ornithologique prend une dimension polaire.

À la rencontre des macareux au nord de l’Islande

à la rencontre des macareux au nord de l'islande

Le nord de l’Islande, terre de contrastes entre champs de lave, zones géothermiques et canyons verdoyants, est également une région de choix pour l’observation des macareux. Les colonies y sont peut-être moins vastes que dans l’ouest, mais l’expérience est tout aussi enrichissante, souvent dans un cadre plus isolé.

L’île de Grímsey et le cercle polaire

Pour les aventuriers, l’île de Grímsey est une destination mythique. C’est le seul territoire islandais à être traversé par le cercle polaire arctique. Accessible en ferry ou par un petit avion, l’île abrite d’importantes colonies d’oiseaux marins, dont les macareux. Les falaises escarpées de l’île offrent un habitat parfait pour la nidification. L’isolement de Grímsey garantit une tranquillité rare et une connexion profonde avec la nature sauvage de l’Arctique.

La péninsule de Tjörnes

Plus accessible, la péninsule de Tjörnes, située à l’est de Húsavík, est un autre site remarquable. Connue pour ses couches de fossiles, la péninsule possède également des falaises côtières où nichent les macareux. Des points d’observation comme celui de Voladalstorfa permettent de voir les oiseaux de près. C’est une excellente étape à combiner avec une sortie d’observation des baleines depuis Húsavík, offrant ainsi une journée complète dédiée à la faune marine islandaise.

Quelle que soit la région choisie, l’observation de ces animaux sauvages impose de suivre des règles de conduite strictes pour garantir leur bien-être.

Conseils pratiques pour une observation respectueuse

Observer les macareux dans leur habitat naturel est un privilège qui s’accompagne de responsabilités. Pour minimiser notre impact et assurer la pérennité de ces colonies fragiles, il est impératif d’adopter un comportement éthique et de bien se préparer.

Adopter un comportement éthique

Le respect de la faune est la règle d’or. Les macareux sont des animaux sauvages et leur tranquillité ne doit pas être perturbée pour une photo ou une observation rapprochée. Voici quelques principes fondamentaux à suivre :

  • Gardez vos distances : ne vous approchez jamais trop près des terriers. Utilisez un zoom ou des jumelles.
  • Restez sur les sentiers balisés : le sol au sommet des falaises est un réseau de terriers fragiles. Marcher hors des sentiers peut provoquer l’effondrement des nids.
  • Soyez silencieux et discret : évitez les mouvements brusques et les bruits forts qui pourraient effrayer les oiseaux.
  • Ne les nourrissez jamais : cela perturbe leur régime alimentaire naturel et leur comportement.
  • Limitez votre temps sur place : une présence prolongée peut stresser les oiseaux. Des sessions de 10 à 15 minutes au même endroit sont suffisantes.

S’équiper pour l’aventure

Les conditions météorologiques en Islande sont notoirement imprévisibles, même en été. Les sites d’observation sont souvent des falaises exposées au vent et à la pluie. Un équipement adéquat est donc indispensable pour une expérience confortable et sécuritaire. Pensez à emporter des vêtements chauds et superposables, une veste et un pantalon imperméables et coupe-vent, ainsi que des chaussures de marche robustes et antidérapantes. Des jumelles sont fortement recommandées pour apprécier les détails du plumage et du comportement des oiseaux sans les déranger.

L’Islande offre une opportunité unique de se connecter avec la nature et d’admirer le macareux moine, un oiseau aussi attachant que résilient. La meilleure période pour cette rencontre s’étend de juin à début août, lorsque les colonies sont les plus actives. Des sites spectaculaires comme les falaises de Látrabjarg, les îles Vestmann ou encore le promontoire de Borgarfjörður Eystri permettent une observation de qualité. En gardant à l’esprit que nous sommes des invités dans leur royaume, une observation respectueuse garantit non seulement une expérience mémorable mais contribue également à la protection de cette espèce emblématique pour les générations futures.

Emma About Author

Je m'appelle Emma, une amoureuse du voyage, avide de découvertes et de nouvelles rencontres. C'est cette passion qui m'a poussée à rejoindre l'équipe de Voyage Unique, où je peux partager mon enthousiasme pour l'exploration et le dépaysement. Mordue d'aventure depuis toujours, j'ai eu la chance de parcourir les quatre coins du globe, des montagnes enneigées de l'Himalaya aux plages paradisiaques de Thaïlande. Chaque lieu visité est une source d'inspiration que je me fais un plaisir de partager au sein de ce blog. Mon implication dans Voyage Unique est plus qu'un simple hobby : c'est une véritable vocation qui me permet d'allier mon amour pour l'écriture à ma fascination pour le monde qui nous entoure.