La Thaïlande, surnommée le pays du sourire, attire chaque année des millions de voyageurs en quête de paysages époustouflants, d’une culture riche et d’une gastronomie savoureuse. Si sa réputation de destination abordable n’est plus à faire, un séjour peut rapidement voir son budget s’envoler sans une préparation adéquate et quelques astuces bien rodées. Cet article se propose de vous guider à travers une trentaine de conseils pratiques pour explorer ce joyau d’Asie du Sud-Est sans pour autant vider votre compte en banque. De la planification du voyage aux activités sur place, en passant par les transports, l’hébergement et la nourriture, découvrez comment optimiser chaque dépense pour une expérience inoubliable et économique.
Un voyage pas cher en Thaïlande
Planifier son budget : la clé du succès
Avant même de boucler sa valise, la première étape d’un voyage réussi est une planification budgétaire rigoureuse. Il est essentiel d’estimer un budget journalier réaliste. Un voyageur en mode sac à dos peut viser entre 25 et 35 euros par jour, tandis qu’un voyageur recherchant un peu plus de confort pourra prévoir entre 40 et 60 euros. Cette estimation doit couvrir les quatre postes de dépenses principaux : l’hébergement, la nourriture, les transports et les activités. Il est toujours sage de prévoir une marge de sécurité de 10 à 15 % pour les imprévus.
| Poste de dépense | Voyageur sac à dos | Voyageur confort |
|---|---|---|
| Hébergement | 8 – 12 € | 20 – 35 € |
| Nourriture | 7 – 10 € | 15 – 20 € |
| Transports locaux | 3 – 5 € | 5 – 10 € |
| Activités et divers | 5 – 8 € | 10 – 15 € |
La saisonnalité, un facteur déterminant
Le coût de votre voyage peut varier considérablement en fonction de la période choisie. La Thaïlande connaît trois saisons principales :
- La haute saison (de novembre à février) : le climat est idéal, sec et ensoleillé, mais les prix des vols et des hébergements sont au plus haut.
- La saison intermédiaire (de mars à mai) : les températures sont très élevées, ce qui peut rendre les visites éprouvantes. Les prix commencent à baisser.
- La basse saison ou saison des pluies (de juin à octobre) : c’est la période la plus économique. Les pluies sont souvent intenses mais courtes, principalement en fin de journée, et n’empêchent pas de profiter du pays. Voyager durant cette période permet de réaliser d’importantes économies.
Optimiser les frais annexes
Les frais bancaires peuvent rapidement grever un budget. Pour les éviter, privilégiez les cartes bancaires de néobanques qui n’appliquent pas ou peu de frais sur les paiements et les retraits à l’étranger. Pensez également à retirer des sommes importantes en une seule fois pour limiter les frais fixes prélevés par les distributeurs automatiques thaïlandais. Concernant le visa, les ressortissants de nombreux pays bénéficient d’une exemption de 30 jours. Pour un séjour plus long, un visa touristique obtenu en amont est souvent plus économique qu’une extension sur place.
Une fois le cadre budgétaire posé, l’un des postes de dépenses les plus importants à maîtriser est sans conteste celui des déplacements à l’intérieur du pays.
Economiser sur les transports en Thaïlande
Les longs trajets : train et bus avant tout
Pour les longues distances, comme relier Bangkok à Chiang Mai ou descendre vers le sud, l’avion n’est pas toujours la meilleure option. Le réseau de trains et de bus est très développé et particulièrement bon marché. Les trains de nuit, en plus d’être une expérience en soi, vous font économiser une nuit d’hôtel. Optez pour la troisième classe pour une immersion locale et des prix dérisoires, ou la seconde classe avec couchette pour plus de confort à un tarif raisonnable. Les bus gouvernementaux sont également une excellente alternative, souvent moins chers que les compagnies privées destinées aux touristes.
La location de scooter : liberté et économies
Dans les îles ou les villes de province, louer un scooter est souvent le moyen de transport le plus économique et le plus pratique pour explorer les environs à son rythme. Pour environ 5 à 7 euros par jour, vous gagnez une liberté totale. Conseil : vérifiez toujours l’état du scooter avant de le louer, prenez des photos des éventuelles rayures existantes et portez impérativement un casque. Assurez-vous également d’être en possession d’un permis de conduire international.
Les transports urbains : l’art de la négociation et du choix local
En ville, plusieurs options s’offrent à vous. Les fameux tuk-tuks sont iconiques mais souvent chers si vous ne négociez pas fermement le prix avant de monter. Pour les taxis, exigez toujours l’utilisation du compteur (« taximeter »). Une alternative plus locale et économique est le « songthaew », une sorte de taxi collectif qui suit un itinéraire plus ou moins fixe pour un tarif très bas. Les applications de VTC comme Grab sont également très présentes et permettent de connaître le prix de la course à l’avance, évitant ainsi les mauvaises surprises.
Se déplacer à moindre coût est une chose, mais trouver un toit sans se ruiner en est une autre, tout aussi cruciale pour le voyageur soucieux de son budget.
Les hébergements à moindres coûts en Thaïlande
Les guesthouses et auberges de jeunesse
La Thaïlande regorge de solutions d’hébergement pour les petits budgets. Les auberges de jeunesse (hostels) sont idéales pour les voyageurs solo souhaitant faire des rencontres, avec des lits en dortoir disponibles pour quelques euros seulement. Les guesthouses, souvent tenues par des familles locales, offrent des chambres privées simples mais propres à des prix très compétitifs. Elles permettent une immersion plus authentique dans la vie thaïlandaise.
Négocier son loyer pour les séjours prolongés
Si vous prévoyez de rester plusieurs jours, voire plusieurs semaines au même endroit, n’hésitez jamais à négocier le prix de votre chambre. La plupart des gérants d’hôtels ou de guesthouses sont ouverts à la discussion et accorderont volontiers une réduction pour un séjour de longue durée, surtout en basse saison. Cette simple démarche peut vous faire économiser une somme non négligeable.
Le couchsurfing pour une immersion gratuite
Pour les plus aventureux et sociables, le couchsurfing représente la solution d’hébergement la plus économique qui soit : elle est gratuite. Le principe est simple : des locaux vous hébergent sur leur canapé ou dans une chambre d’amis. Au-delà de l’aspect financier, c’est une occasion unique de partager le quotidien des habitants, de recevoir des conseils précieux et de vivre une expérience humaine forte, loin des circuits touristiques classiques.
Après une bonne nuit de repos à petit prix, il est temps de s’attaquer à un autre plaisir essentiel et poste de dépense majeur : la nourriture.
Comment manger pour pas cher ?
La street food, reine de la gastronomie locale
Manger en Thaïlande est un plaisir constant, et la meilleure façon de le faire à petit prix est de se tourner vers la nourriture de rue. Les échoppes qui fleurissent à chaque coin de rue proposent des plats délicieux, frais et authentiques pour un ou deux euros. Du pad thaï au khao pad en passant par les brochettes de porc grillé, c’est un festin permanent. Un bon indicateur de qualité et d’hygiène est de choisir les stands fréquentés par les locaux.
Les marchés et les food courts
Les marchés de nuit ou de jour sont des lieux de vie incontournables où l’on trouve une concentration impressionnante de stands de nourriture. C’est l’endroit idéal pour goûter à une multitude de spécialités à des prix dérisoires. Une autre astuce consiste à se rendre dans les food courts des centres commerciaux. Contrairement aux idées reçues, ils offrent une grande variété de plats thaïlandais de qualité, dans un environnement propre et climatisé, pour des tarifs souvent similaires à ceux de la rue.
Les boissons : de l’eau aux bières locales
L’hydratation est cruciale sous le climat thaïlandais. Au lieu d’acheter constamment de petites bouteilles d’eau, optez pour les grands bidons de 5 ou 6 litres vendus en supermarché pour remplir votre gourde. C’est plus écologique et bien plus économique. Pour les boissons alcoolisées, privilégiez les bières locales comme la Chang, la Leo ou la Singha, et achetez-les dans les supérettes type 7-Eleven où elles sont bien moins chères que dans les bars.
Bien se nourrir et se loger à bas prix constitue le socle d’un voyage réussi, mais les petites dépenses du quotidien peuvent rapidement s’accumuler si l’on n’y prête pas attention.
Vie quotidienne pour pas cher !
S’éloigner des zones touristiques
C’est une règle d’or dans n’importe quel pays du monde, et la Thaïlande ne fait pas exception. Dès que vous vous éloignez de quelques rues des artères principales, des plages les plus populaires ou des sites touristiques majeurs, les prix chutent de manière spectaculaire. Que ce soit pour un restaurant, un massage ou un souvenir, l’exploration des quartiers locaux est toujours récompensée par des tarifs plus justes et une expérience plus authentique.
Acheter intelligemment : supermarchés et marchandage
Pour les produits de première nécessité (crème solaire, produits d’hygiène, snacks), les supermarchés comme 7-Eleven, Family Mart ou Tesco Lotus sont vos meilleurs alliés. Les prix y sont fixes et très bas. Pour les achats sur les marchés, le marchandage fait partie de la culture. Abordez-le avec le sourire, ne soyez jamais agressif et gardez en tête qu’une négociation réussie est celle où les deux parties sont satisfaites. Une bonne base de départ est de proposer la moitié du prix annoncé.
Rester connecté sans se ruiner
Utiliser son forfait téléphonique français en Thaïlande peut coûter une fortune. La solution la plus simple et la plus économique est d’acheter une carte SIM locale dès votre arrivée à l’aéroport ou dans n’importe quelle supérette. Des opérateurs comme AIS, TrueMove ou DTAC proposent des forfaits touristiques avec une grande quantité de données internet pour une somme modique, vous permettant d’utiliser le GPS et de rester en contact avec vos proches.
Maîtriser ses dépenses quotidiennes permet de dégager du budget pour l’essentiel : la découverte et les activités qui marqueront le voyage.
Les activités pas chères dans le pays !
Explorer par soi-même
Les agences de voyages proposent des excursions organisées pratiques mais souvent onéreuses. Pour de nombreuses visites, il est tout à fait possible et beaucoup plus économique de les organiser soi-même. Louez un scooter pour la journée pour explorer les temples autour de Chiang Mai, prenez un bateau-taxi local pour visiter les îles voisines au lieu d’un speed boat privé, ou utilisez les transports en commun pour vous rendre à un parc national. L’autonomie est souvent synonyme d’économies.
La richesse des activités gratuites
Le bonheur en voyage ne se mesure pas au prix des activités. La Thaïlande offre une myriade d’expériences gratuites ou presque. Flâner dans les rues animées de Bangkok, se prélasser sur une plage publique, admirer un coucher de soleil, se perdre dans un marché local, visiter de nombreux temples dont l’entrée est gratuite ou symbolique, ou encore partir en randonnée dans la jungle sont autant de plaisirs qui n’impacteront pas votre budget.
Profiter des plaisirs simples et authentiques
Certaines expériences typiquement thaïlandaises sont très abordables. Un massage thaïlandais traditionnel, par exemple, peut coûter moins de 10 euros de l’heure si vous choisissez un petit salon de quartier plutôt qu’un spa luxueux. Assister à un match de boxe thaï dans un stade local, prendre un cours de cuisine ou simplement s’asseoir à une terrasse avec une bière fraîche pour observer la vie locale sont des moments précieux qui ne nécessitent pas un budget conséquent.
Voyager en Thaïlande avec un budget serré n’est donc pas une utopie, mais le fruit d’une approche réfléchie. En privilégiant les transports locaux, la nourriture de rue, les hébergements simples et en organisant ses activités de manière autonome, il est tout à fait possible de s’immerger dans la culture thaïlandaise sans se ruiner. Ces astuces permettent de maîtriser ses dépenses tout en enrichissant son expérience de voyage, la rendant plus authentique et mémorable.
